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Coin des bonnes affaires

#2

Dick & VLE

Artistes sélectionnés dans le cadre de l'appel à projets

308 Rue Gérardrie

Dick & VLE est un duo, né d’un collectif ; l’évidence d’une rencontre entre deux univers et deux parcours, une envie de confronter leurs techniques, leurs obsessions graphiques, leurs sens du cadre et de l’espace. Melissa Pena Espartero (Dick) a une formation académique, maîtrisant nombre de pratiques artistiques, Simon Medard (VLE) est autodidacte et polyvalent ; ils se rejoignent en créativité et en exigence, ils se parlent, sur grand format, en accaparant l’espace, en créant une œuvre où ils se surprennent l’un l’autre. Il y a les longues recherches préliminaires, il y a leur envie d’explorer ensemble différents supports, afin de créer la composition incontournable qui libère les conflits, qui titille les limites, qui débride leurs imaginaires. Il y a un dialogue incessant et foisonnant entre eux deux où se répondent leurs traits et leur goût aigu de la géométrie. Et il y a une harmonie et une clarté dans leurs œuvres qui ne laissent rien deviner de gouffres, des tractations, des argumentaires qui sont le risque évident de tout acte créatif, à fortiori collectif. Ce qui nous est montré est toujours pertinent, irrévérencieux, mystérieux, l’œuvre fait toujours sens. Ce qui frappe d’abord ce sont les couleurs joyeuses et vives, puis les formes et les axes toujours assurés et profondément organiques, enfin les accumulations et les installations qui sont à la fois écrins et œuvres elles-mêmes : une scénographie réflexive, qui occupe le terrain et modifie l’environnement. Parfois, il y a des mots, des phrases, toujours sensibles et sans artifice. Des objets sont accumulés et transformés, colorés et ré-inventés pour occuper un espace, le cultiver et le faire advenir, le rendre lieu de plaisir, de catharsis ironique et de communicative ode à la joie. Joie de vivre, de dialoguer, de se réapproprier l’éphémère et de transformer nos terrains de vie, une façon de creuser l’idée d’un espace qui ne renonce jamais à raconter une histoire. Rien dans leur travail n’est vain, rien n’y est ampoulé ni farouche, tout y est ludique, immédiat, sensoriel et impertinent. Rare, donc.

 

Caroline Gonce