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Mauvaises graines
#11
Julie Gaubert
Artiste sélectionnée dans le cadre de l’appel à projets
2541 En Féronstrée
Plantes délaissées, sur les bords des trottoirs et des routes, avec comme com-pagnie déchets et pots d’échappements : les orties résistent. Plus que de résis-ter, elles assainissent les sols. Présentes à toutes les saisons comme en dehors du temps. Vivaces et robustes, elles s’adaptent, guerrières des temps hostiles. Mauvaises graines extrait ces plantes appelées mauvaises herbes pour tenter de les cultiver, d’en prendre soin, d’en comprendre l’importance. Sont-elles encore sauvages ? Métaphore de luttes sociales, peut-on cultiver nos luttes ?
Derrière la vitrine, Mauvaises graines donne de l’intérêt, de l’attention à ces « mauvaises herbes ». Elles sont exhibées, fantasmées, admirées. Perturbant leur statut de mauvaises herbes, elles prennent places comme des stars, influant sur leur valeur symbolique et sociale et par conséquent politique. Pourtant enfer-mées, en gestation, attendent-elles de briser la vitrine ? Ou est-ce une culture, aux allures illégales, d’espoirs de résistance ?
« La résistance, on le voit, n’a pas toujours la forme d’une lutte frontale. Il existe des micro-résistances discrètes, subtiles, qui reposent sur des stratégies d’in-filtration ou de fissure, capables de répondre à ce que Foucault nomme une microphysique du pouvoir*. Les Mauvaises graines de Julie Gaubert ont donc certainement une dimension poétique, mais elles sont aussi l’expression d’une biopolitique des êtres à la marge qui revendiquent leur indépendance. La per-maculture d’herbes folles ramassées dans les tiers-paysages* de Roubaix, qui forment l’image de toutes les populations subalternes, acte d’une capacité à s’au-to-organiser collectivement, de façon autogérée, en-dehors de toute gouverne-mentalité. » Florian Gaité
* Il traite de cette notion dans Surveiller et Punir (Paris, Gallimard, 1975).