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Pedro Camejo (série Diaspora)
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L’impasse de la vignette, dans le temps et dans l’espace
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75 Rue Hors-Château
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Opéra-savon, épisode 1 : L’ Aquarium-Museum
Clara Agnus
20 Rue de la Sirène
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Au creux du lit
#15
Pénélope Urbain
Commissaire : LRS52 - Daniel Dutrieux
36616 Rue du Palais
Ce qui frappe d’emblée lorsqu’on découvre le travail de Pénélope Urbain, c’est son adéquation parfaite et poétique à l’espace de la vitrine suscitant une impression de douceur paradoxale. Indépendamment du geste symbolique ou du message que ce matelas engendre, on peut se questionner sur le statut de l’image et de sa qualité plastique : s’agit-il de peinture ou de photographie ? Le thème de la jeune fille endormie est récurrent dans l’histoire de l’art, mais, à priori, il s’agit bien d’une photographie. Verticalité du visuel face à l’horizontalité habituelle d’un matelas qui devient support d’une image photographiée qui évoque la peinture… C’est toute la richesse de cette œuvre que nous présente l’artiste en ses termes :
« Le sommeil est un état intime et personnel. Mon matelas interroge sur le rapport entre privé et public. Cette femme qui dort relève du domaine privé, mais, étant exposée à la vue de tous.tes, se retrouve de facto dans le domaine public.
Nul ne sait ce qu’elle a vécu avant de dormir, ni ce qui lui adviendra à son réveil. Elle est dans un état suspendu, que tout le monde connaît, où l’on se trouve dans un espace propre à soi, et dans une vulnérabilité accrue. En découvrant ce tableau-lit, le spectateur verse malgré lui, dans une sorte de voyeurisme.
Cette réalisation, composée d’un matelas et d’une photo imprimée sur tissu, présentant une femme dormant dans ses draps, est là pour troubler notre perception : cette scène joue sur l’ambiguïté : elle peut paraître banale ou paisible, mais elle pourrait, en l’occurrence, être interprétée de façon plus grave.
Cette représentation semble être de l’ordre de l’évidence, mais en réalité tout être humain n’est pas en capacité de dormir dans un lieu à soi et un nombre croissant d’entre nous se retrouve ou, risque de se retrouver, dans une extimité forcée.
Dans notre monde, c’est un luxe d’avoir un matelas, d’avoir des draps et de pouvoir dormir paisiblement, au cœur d’une intimité protégée par des murs ».