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Thy Cities Shall With Commerce Shine — Part II
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COMMENT
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Pedro Camejo (série Diaspora)
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L’impasse de la vignette, dans le temps et dans l’espace
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Opéra-savon, épisode 1 : L’ Aquarium-Museum
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ÉVEILLE MOI CRÉPUSCULE SUBLUNAIRE
#5
Camille Tsvetoukhine
Commissaire: Sophie Delhasse
11720 Rue du Pot d'Or
l y a peu de temps je suis tombée, par hasard – si le hasard existe vraiment –, sur un petit ouvrage intitulé The Carrier Bag Theory of Fiction d’Ursula K. Le Guin, préfacé par Donna Haraway. Ce « Carrier Bag », ce contenant que Le Guin place au cœur de l’histoire de l’humanité comme premier artefact créé par l’homme – en opposition à l’outil tranchant ou à l’arme meurtrière – met en perspective une autre histoire, qui apporte avec elle une vision entièrement transcendée de notre place dans le monde, de notre évolution et de notre capacité de transformation de la réalité. Cette métaphore du récipient, du contenant, du sac qui regorge d’éléments et d’histoires alternatives me paraît pertinente pour décrire l’œuvre de Camille Tsvetoukhine. En effet, les œuvres de l’artiste se déploient comme une constellation de fragments, d’indices ou de symboles. Ils sont chacun la porte d’entrée vers un univers narratif ou discursif dont la création de récit serait la forme finale. Chaque dessin, chaque peinture, chaque céramique, chaque textile, chaque texte deviendrait le contenant d’une nouvelle histoire, d’une dimension à la fois fictive et réelle capable de révéler « notre capacité à inventer des mythes pour appréhender le monde dans lequel nous vivons » (Ursula K. Le Guin, Le Langage de la nuit, p. 92.).
Les œuvres présentées dans la vitrine nous entraînent, dans un agencement aux effets Carrolliens, dans l’autre dimension, celle peuplée de capes en lévitation, de céramiques ésotériques et d’un pinceau surdimensionné. Par l’usage de matières organiques comme le textile ou l’argile ainsi que par la figuration de paysage et d’ornements naturels l’artiste se réapproprie avec humour et détournement la figure emblématique de la sorcière. Une figure d’émancipation et de subversion ayant permis, depuis les années 60, une remise en question éco-féministe de notre société. Il s’agit peut-être de percevoir dans l’altérité de la sorcière une métaphore de l’artiste, le rituel faisant place à l’œuvre et à son potentiel de transformation et réappropriation de notre regard sur le monde.

