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Histoires simples
Les élèves de Léopold Mottet 1
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Qu’est-ce-qui se trame ici ?
Centre André Baillon
1 Féronstrée
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Night Walk
Maria Chiara Ziosi
85 Rue de la Cathédrale
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Thy Cities Shall With Commerce Shine — Part II
Hattie Wade
35 Rue Souverain Pont
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La Maison Panure – Fève des rois
JJ von Panure
21 Pont d'Île
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MANTERO
Santiago Vélez
4 Rue de la Cathédrale
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Mobile Écriture Automatique
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ST END
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10 Rue Nagelmackers
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ALREADYMADE n° 3 : Empty Cart or Cardboard Cybertruck
M.Eugène Pereira Tamayo
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Werner Moron
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Sun(set)(Seed)
Matthieu Michaut
56 Rue Saint-Gilles
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precarity of non-human entities
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S’aligne, l’inconnue sans lecture
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30 Rue de la Cathédrale
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Rōt Rot Rôt
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31b Rue de la Cathédrale
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COMMENT
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Pedro Camejo (série Diaspora)
Omar Victor Diop
25 Rue Saint Paul
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L’impasse de la vignette, dans le temps et dans l’espace
Michel Bart et Mathias Vancoppenolle
75 Rue Hors-Château
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Opéra-savon, épisode 1 : L’ Aquarium-Museum
Clara Agnus
20 Rue de la Sirène
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Thy Cities Shall With Commerce Shine — Part II
#17
Hattie Wade
Artiste sélectionnée dans le cadre de l’appel à projets
41435 Rue Souverain Pont
Ce projet de recherche en cours nous interpelle : le Lloyd’s of London, édifice situé en plein cœur de la City à Londres, mérite-t-il réellement d’être classé monument historique ? C’est le plus récent bâtiment honoré de ce statut en Grande- Bretagne bien que son histoire soit étroitement liée à la traite transatlantique des esclaves.
Le Lloyd’s of London est un marché de l’assurance bien connu, spécialisé dans l’assurance et la réassurance de risques inhabituels ou complexes. Ses courtiers travaillent tous dans les immeubles situés à proximité du bâtiment principal, car la plupart des contrats s’y négocient encore en personne.
Fait unique au monde : c’est également à Lloyd’s que l’on trouve l’assurance « enlèvement et rançon » (en anglais K&R – Kidnap and Ransom). Beaucoup pensent que ce type d’assurance est né dans les années 1930, à la suite de l’enlèvement du fils d’un aristocrate. Dans son article Excessive Memories : Slavery, Insurance and Resistance, l’historienne Anita Rupprecht a cependant démontré en 2007 que ce système remonte en fait à l’époque de la traite négrière : il servait alors à la fois à assurer les bateaux qui capturaient des Africains et à protéger les Européens contre le risque d’être eux-mêmes enlevés.
Ce type d’assurance est aujourd’hui surtout utilisé par de grandes entreprises qui exploitent les ressources naturelles dans des régions considérées comme «à risque». Or, ces mêmes régions portent généralement les marques laissées par des siècles d’exploitation coloniale. Les multinationales d’aujourd’hui sont en réalité les descendantes directes des anciennes compagnies coloniales. Autrefois, ces sociétés avaient même le droit de coloniser au nom des grandes puissances européennes. À y regarder de plus près, cette forme moderne d’assurance ne fait que prolonger les tendances du passé : celles d’un commerce mondial axé sur l’injustice et l’inégalité, qui rappelle, de manière troublante, les modèles économiques ayant directement profité de l’esclavage et de ses dérives.