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ACDC

#4

Dilum Coppens

Commissaire: Arthur Cordier

7331a Rue de la Cathédrale

Arthur Cordier : j’espère que vous allez bien. Je suis très heureux de travailler ensemble sur cette exposition. Nous nous sommes rencontrés au K.L.8, un espace d’exposition que vous avez cofondé à Bruxelles. Ce qui m’a frappé d’emblée, c’était la taille des toiles en contraste avec la hiérarchie nonchalante des images que vous utilisez. Pourriez-vous nous présenter votre pratique ?

Dilum Coppens : j’aime envisager le tableau comme une tablette d’argile dont certaines parties ont disparu, quelque part dans l’histoire, tandis que d’autres parties montrent les restes subtils de ce qui a jadis été représenté. Je cherche à créer des reliques avec un genre de connaissance et de mythologie qui est tombé en désuétude mais qui véhicule quelque chose de contemporain. L’œuvre Statements on the inertial energy of the Sun est l’archétype de cette pratique. Les images véhiculent une signification bien précise : un endroit que j’ai trouvé fascinant, un souvenir ou une anecdote allégorique. Mon souhait est de faire référence subtilement à l’amour, à Aphrodite ou à la science derrière la lumière, le soleil et son énergie.

A.C : l’oiseau picorant sa nourriture sur le soleil est une image magnifique. Je l’ai perçue comme étant une combinaison de l’étendue de l’humanité – des planètes et leur rotation – et l’équilibre plutôt vacillant et localisé des choses, des oiseaux se nourrissant de fruits et de fleurs. D’une manière ou d’une autre, vous les associez. Comme vous l’avez déclaré, c’est sujet et ouvert à l’interprétation. Cela pourrait ressembler à une association hasardeuse mais cela les décrit comme étant des parties des systèmes dans lesquels nous vivons. Les saisons s’enchainent pour une bonne raison. Et les fleurs éclosent.

D.C : j’ai entamé une série d’œuvres qui traitent de la solitude, comme étant un état aussi bien désirable qu’effrayant. Je me suis récemment retrouvé aux deux extrémités de ce spectre. J’ai pensé qu’il serait intéressant de montrer ces tableaux. Mon travail s’articule autour de ruines mythologiques et je tente de saisir cette sensation avec la matérialité. Je pense qu’il s’agit avant tout de déplacer l’œuvre sur place et de travailler avec l’espace.