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1 Féronstrée
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Thy Cities Shall With Commerce Shine — Part II
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La Maison Panure – Fève des rois
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ALREADYMADE n° 3 : Empty Cart or Cardboard Cybertruck
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Centre de remise en forme (économie de guerre)
Werner Moron
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precarity of non-human entities
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S’aligne, l’inconnue sans lecture
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Autumn Collages
Ívar Glói Gunnarsson Breiðfjörð
30 Rue de la Cathédrale
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Rōt Rot Rôt
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28 Rue des Carmes
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Pierre ventilée
Daniel Dutrieux
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Peephole
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31a Rue de la Cathédrale
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Room Eater
Jorge de la Cruz
5 Rue Saint-Michel (Îlot Saint-Michel)
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Behind the Curtain
Francesca Comune
31b Rue de la Cathédrale
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COMMENT
Kim Bradford
16 Rue du Palais
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Pedro Camejo (série Diaspora)
Omar Victor Diop
25 Rue Saint Paul
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L’impasse de la vignette, dans le temps et dans l’espace
Michel Bart et Mathias Vancoppenolle
75 Rue Hors-Château
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Opéra-savon, épisode 1 : L’ Aquarium-Museum
Clara Agnus
20 Rue de la Sirène
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VAGUES DU RÉEL, SOUS VERRE
#4
Amalia Laurent
Artiste sélectionnée dans le cadre de l'appel à projets
824 Rue de la Cathédrale
Amalia Laurent se propose de dégager le lieu rêvé, celui qui se cachait derrière le visible. Elle place ainsi le visiteur dans un état de rêverie éveillée, et le décor, comme gondolé à force de servir, se dérobe face aux tableaux sylvestres que le regard rencontre. Il s’agirait donc de dégager un intervalle éphémère, de dévoiler la fragilité de l’espace tel que nous le vivons : comme toujours inscrit dans un temps que l’artiste se plaît ici à suspendre. L’œuvre se place au bord de l’imaginaire qu’elle suscite : on se figure l’artiste travaillant ses batiks selon la tradition javanaise au milieu des arbres qui lui ont inspirés ses motifs ; mais aussi d’une perspective plus inquiétante, celle de ne trouver qu’un désert derrière les fenêtres entrouvertes sur le carrelage froid et gris de la vitrine. Autrement dit, d’être mis face au risque de ne rien voir d’autre que ce qui est perçu par nos sens.
En travaillant in situ dans cet espace abandonné et en transition, Amalia Laurent se saisit des mondes parallèles qu’elle a l’habitude de manipuler pour créer une illusion visuelle ; tentant de donner un sens à ses rêves de désert et de genèse, à l’absence des lieux qui auraient pu exister et aux dimensions parallèles qui existent peut-être. En distordant un cliché dit « objectif », l’artiste remet en question les limites de l’espace et utilise à son avantage l’ambiguïté des volumes propres au trompe-l’œil. Sur ce rêve de réalité augmentée souffle tout de même un air de mélancolie : les passants ont directement accès aux traditions javanaises qu’elle affectionne, aux arbres qui l’animent et au désert qu’elle esquisse. Il y aurait aux environs de l’art un pacte noué avec le silence et l’inquiétude.

