-
Magic Print club 24/24
Étudiant.e.s de l’Atelier de Gravure, B.A.L., Liège (BE)
4 Rue de la Cathédrale
-
Handle with Care !
François JACQMIN, Matthieu LITT, Kathleen VOSSEN, Françoi...
29 Rue de l'Université
-
ARCHIVES ACTIVES : Images Publiques (2006)
137-139 Féronstrée
-
SRTNINE II
Sofie Vangor
5 Place des Déportés
-
Komorebi 木漏れ日
Michiko Van de Velde
42 Passage Lemonnier
-
Au creux du lit
Pénélope Urbain
16 Rue du Palais
-
Bijoux de famille
Olivier Hoffait (SOKE) & SOZYONE
40 Rue Hors-Château
-
A Journey to Nowhere / Un voyage vers nulle part
Axel Serveaux
75 Rue Hors-Château
-
HELLBAN.EXE
Théo Romain-Sobota
56 Rue Saint-Gilles
-
Did you hear the sound of the explosion?
Delphine Noels
28-30 Boulevard d'Avroy
-
Luto
Mai Nácher
18 Rue de l'Etuve
-
CULTIVER LES MOTIFS
Julie Menuge
20 Rue de la Sirène
-
Chakra #4 & Chakra #5
Xavier Mary
159 Féronstrée
-
When a Black Body Wake Up
Luna Mahoux
31 Rue de la Cathédrale
-
Camarades
Emilio Lopez Menchero
5 Rue Chéravoie
-
Le client est roi. Le royaume est fermé. La fin du règne
Eloïse Lega
107 Féronstrée
-
Stainsteel Heart
France FELTZ (Serac K2)
98 Rue de la Cathédrale
-
Banana Head
Gilles Barbier
25 Rue Saint Paul
-
Purple Hearts
Nina Berman
1 Féronstrée
-
Le cahier des rêves
Angel Beatove
85 Rue de la Cathédrale
Warning: Undefined array key "current_expo" in /var/www/clients/client3/web4/web/wp-content/themes/artaucentre/loop/vitrine.php on line 25
Fenêtre sur rue
#8
Gaëtane Verbruggen
19628 Rue Pont d'Avroy
Les souvenirs nous sont tous fidèles, en principe. On s’attache à un endroit, une personne, un objet, ou encore, à un détail futile. On se souvient vaguement de certaines choses, comme on peut se souvenir des détails les plus précis d’un objet, d’un décor, d’une sensation. Nos pensées peuvent se déformer avec le temps, on en arrive à ne plus distinguer le vrai du faux, à s’être persuadé d’une chose, alors qu’il en s’agit d’une autre, à rendre fictif une partie du souvenir.
Je cherche à extérioriser des instants intraduisibles et fragiles, un peu flous. Je prends plaisir à capter l’âme des instants du quotidien, retranscrire l’émotion face aux banalités de la vie ordinaire, et en accepter leur simplicité. Mes travaux sont donc le témoignage de diverses sensations restées ancrées dans mon esprit, qu’elles soient dupées par le temps ou non.
Je me suis intéressée aux lieux oubliés, ces sites remplis d’histoires, auxquels personne ne prête attention, ces endroits sans figure, dotés de lumières diffuses et intimes, capables de nous rappeler une anecdote. Nous avons les moyens d’imaginer un passé, un historique fictif en quelques secondes. Des récits différents pour chaque lieu, des émotions différentes à chaque instant. Nous avançons alors dans la fiction que l’on se crée et nous nous emparons ainsi d’instants irréels.
Selon Alberti, le tableau serait comme une fenêtre ouverte. Où se trouve dès lors, si seulement elle existe, la limite entre la réalité et l’imagination ? Pouvons-nous jongler avec le visible et l’invisible produit par une lumière naturelle ? Inconsciemment, nous sommes généralement capables de nous construire une image mentale dissimulée derrière les ouvertures de ces paysages d’intérieurs, jusqu’à peut-être avoir l’envie d’y pénétrer, comme si un nouveau monde se dessinait derrière le support. Je choisis d’utiliser ici la fenêtre en vue de révéler plusieurs propositions contradictoires ; l’intime et le public, le perceptible et l’imperceptible.