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Fausse bonne nouvelle
#14
Juan d’Oultremont
Artiste sélectionné dans le cadre de l’appel à projets
32931b Rue de la Cathédrale
Je mens. J’ai toujours beaucoup menti. Un de ces accommodements avec le réel dont ma mère était déjà la reine et qui est devenue pour moi une manière de prêcher le faux pour rendre le vrai, plus vrai encore.
Comme en plus je suis collectionneur, je crois pouvoir dire que je collectionne les mensonges.
Cette propension à dire « des craques » explique la jubilation que suscite chez moi le TOUT EST FACTICE de Robert Doisneau – photo qu’il réalisa en 1942 (période de guerre et de restriction) sur laquelle un couple d’épiciers pose dans sa boutique devant des rayonnages plein de produits clairement annoncés comme faux.
80 ans plus tard, sans rien avoir perdu de son actualité, ce TOUT EST FACTICE renvoie littéralement au paradoxe de l’art : un mensonge si bien ficelé qu’il fait rêver. Une raison qui m’a semblé suffisante pour activer une vitrine liégeoise en y présentant des objets qui questionnent cet impératif de « ramener sur le terrain de l’art » des éléments qui lui sont étrangers. Dans ce cas-ci, ramener « dans la vitrine de l’art » une série de gourdins jouets (série Inflatable Caveman Club), le plus souvent en plastique ou en tissu, cohabitant avec leurs répliques en bois ou en plâtre produites dans mon atelier.
Après avoir opéré un premier déplacement de la caverne vers le magasin de jouet, les gourdins ainsi exposés en proposent un second, du magasin de jouet vers la scène de l’art. Une série de déplacements qui sont comme « accélérés » par la violence potentielle de l’objet initial (la massue, le casse-tête) et celle du contexte de la photo (la guerre et le risque de se faire voler des denrées rares).
Objectif avoué : produire une installation qui au-delà d’une première lecture, résiste aux interprétations et sème le doute quant à ses véritables enjeux. Qu’est-on en train de regarder ? Une épicerie, une armurerie, un magasin de farces et attrapes… ?
En imaginant cette installation, je n’ai pu m’empêcher de penser à Wirtschaftswerte, la sculpture sociale de Joseph Beuys (1980 SMAK Gent) et au fait qu’une fake news avouée est à moitié pardonnée.