-
Magic Print club 24/24
Étudiant.e.s de l’Atelier de Gravure, B.A.L., Liège (BE)
4 Rue de la Cathédrale
-
Handle with Care !
François JACQMIN, Matthieu LITT, Kathleen VOSSEN, Françoi...
29 Rue de l'Université
-
ARCHIVES ACTIVES : Images Publiques (2006)
137-139 Féronstrée
-
SRTNINE II
Sofie Vangor
5 Place des Déportés
-
Komorebi 木漏れ日
Michiko Van de Velde
42 Passage Lemonnier
-
Au creux du lit
Pénélope Urbain
16 Rue du Palais
-
Bijoux de famille
Olivier Hoffait (SOKE) & SOZYONE
40 Rue Hors-Château
-
A Journey to Nowhere / Un voyage vers nulle part
Axel Serveaux
75 Rue Hors-Château
-
HELLBAN.EXE
Théo Romain-Sobota
56 Rue Saint-Gilles
-
Did you hear the sound of the explosion?
Delphine Noels
28-30 Boulevard d'Avroy
-
Luto
Mai Nácher
18 Rue de l'Etuve
-
CULTIVER LES MOTIFS
Julie Menuge
20 Rue de la Sirène
-
Chakra #4 & Chakra #5
Xavier Mary
159 Féronstrée
-
When a Black Body Wake Up
Luna Mahoux
31 Rue de la Cathédrale
-
Camarades
Emilio Lopez Menchero
5 Rue Chéravoie
-
Le client est roi. Le royaume est fermé. La fin du règne
Eloïse Lega
107 Féronstrée
-
Stainsteel Heart
France FELTZ (Serac K2)
98 Rue de la Cathédrale
-
Banana Head
Gilles Barbier
25 Rue Saint Paul
-
Purple Hearts
Nina Berman
1 Féronstrée
-
Le cahier des rêves
Angel Beatove
85 Rue de la Cathédrale
Warning: Undefined array key "current_expo" in /var/www/clients/client3/web4/web/wp-content/themes/artaucentre/loop/vitrine.php on line 25
LOVE LETTERS
#6
Dora Jeridi
Commissaire: Sophie Delhasse
1335 Rue Chéravoie
Love Letters est le titre de la série de peintures réalisée par Dora Jeridi en 2018. Une constellation de scènes au cadrage photographique dont l’unité se joue dans une palette minimale et sombre qui multiplie le motif du corps, de la nudité et du désir. Un autoportrait fragmenté qui suggère autant qu’il ne montre, à la frontière volatile entre figuration et abstraction. La peinture de l’artiste laisse transparaître une rapidité gestuelle, pulsionnelle, transformant dans certaines toiles, jusqu’à la figure même. Elle la métamorphose et lui donne une épaisseur psychologique et charnelle, une texture. Réalisées dans l’intimité d’un échange amoureux/érotique sur Messenger, à rebours de l’instantanéité des messages, Dora Jeridi déplace la peinture dans le champ du fantasme et confère autant de puissance évocatrice aux scènes représentées qu’aux hors-champs qui resteront inaccessibles.
La pulsation sensuelle et intime qui se dégage de la série, inscrit l’œuvre dans le monde sensible, présentant « le corps de l’artiste comme il se présente dans la réalité : incarné, désirant, tour-à-tour potentiellement soumis et dominant, instable »*. L’œuvre déjoue le cliché de l’érotisation passive du corps féminin ou de la muse révélant « la possibilité pour le nu d’être une figure puissante et active »**. S’agit-il d’un acte d’émancipation ou de transgression dans une société où, une présumée libération sexuelle semble plutôt nous avoir menés vers un marché du plaisir désincarné ? La série Love Letters de Dora Jeridi révèle la puissance poétique du désir et de son incarnation charnelle.
* ALFONSI, Isabelle, Pour une esthétique de l’émancipation. Construire les lignées d’un art Queer, Paris, Éditions B42, 2019, p. 66.
** Ibid.