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LOVE LETTERS
#6
Dora Jeridi
Commissaire: Sophie Delhasse
1335 Rue Chéravoie
Love Letters est le titre de la série de peintures réalisée par Dora Jeridi en 2018. Une constellation de scènes au cadrage photographique dont l’unité se joue dans une palette minimale et sombre qui multiplie le motif du corps, de la nudité et du désir. Un autoportrait fragmenté qui suggère autant qu’il ne montre, à la frontière volatile entre figuration et abstraction. La peinture de l’artiste laisse transparaître une rapidité gestuelle, pulsionnelle, transformant dans certaines toiles, jusqu’à la figure même. Elle la métamorphose et lui donne une épaisseur psychologique et charnelle, une texture. Réalisées dans l’intimité d’un échange amoureux/érotique sur Messenger, à rebours de l’instantanéité des messages, Dora Jeridi déplace la peinture dans le champ du fantasme et confère autant de puissance évocatrice aux scènes représentées qu’aux hors-champs qui resteront inaccessibles.
La pulsation sensuelle et intime qui se dégage de la série, inscrit l’œuvre dans le monde sensible, présentant « le corps de l’artiste comme il se présente dans la réalité : incarné, désirant, tour-à-tour potentiellement soumis et dominant, instable »*. L’œuvre déjoue le cliché de l’érotisation passive du corps féminin ou de la muse révélant « la possibilité pour le nu d’être une figure puissante et active »**. S’agit-il d’un acte d’émancipation ou de transgression dans une société où, une présumée libération sexuelle semble plutôt nous avoir menés vers un marché du plaisir désincarné ? La série Love Letters de Dora Jeridi révèle la puissance poétique du désir et de son incarnation charnelle.
* ALFONSI, Isabelle, Pour une esthétique de l’émancipation. Construire les lignées d’un art Queer, Paris, Éditions B42, 2019, p. 66.
** Ibid.