-
Around The Corner
Zena Van den Block
35 Rue Souverain Pont
-
VMC gargouilles
Thomas Sindicas
31b Rue de la Cathédrale
-
Kodomo No Kuni
Mey Semtati
18 Rue de l'Etuve
-
The Faces Collection
Anna Safiatou Touré
16 Rue du Palais
-
QuickSnap
Camille Poitevin
40 Rue Hors-Château
-
P.O.F
Ronan Marret
75 Rue Hors-Château
-
Belles récompenses
Mathilde Manka
159 Féronstrée
-
Quatre Mains / Zonder Handen
Stephanie Lamoline
107 Féronstrée
-
Anatomie du vivant / Life
Sophie Keraudren-Hartenberger
98 Rue de la Cathédrale
-
À mon seul désir
Gral
32 Rue de la Cathédrale
-
Rain Bow
Guillaume Gouerou
4 Rue de la Cathédrale
-
Knock me !
Garage de Recherches Graphiques
85 Rue de la Cathédrale
-
Double Bind
Jane Denizeau & Pauline Flajolet
1 Féronstrée
-
Pie in the sky
Justine Corrijn
20 Rue de la Sirène
-
Parking Cathédrale
Elias Cafmeyer
31a Rue de la Cathédrale
-
Dés-Affectations
Elie Bolard
84 Féronstrée
-
Kader / Cadre
Doris Boerman
29 Rue de l'Université
-
Fatigue
Camille Bleker & Luna Pittau
3 Place des Déportés
-
Si tu me vois
Aurélie Belair
56 Rue Saint-Gilles
-
Terres battantes
Camille Barbet
100 Rue de la Cathédrale
-
The end–promise on packaging
Pharaz Azimi
23 Rue Saint-Michel
-
J’ai déclaré ma flamme
Artik
25 Rue Saint Paul
-
my belongings
Celine Aernoudt
5 Rue Chéravoie
Warning: Undefined array key "current_expo" in /var/www/clients/client3/web4/web/wp-content/themes/artaucentre/loop/vitrine.php on line 25

Gravats
#13
Lucile Marsaux & Théo Philippot
Artistes sélectionnés dans le cadre de l’appel à projets
318107 En Féronstrée
Et si l’on mettait toute une vie dans un carton. Deux ou trois même. Face à tout ce qu’il reste, on tenterait d’organiser le chaos en un ensemble sûr. On classerait méthodiquement les objets, les vêtements, les livres. On regarderait attentivement le contenu avant de refermer chaque boîte, afin d’essayer d’en faire naître un souvenir. On noterait quelques inscriptions sur le carton rugueux. Pour plus tard. On saurait alors où chercher tel objet, où recueillir tel souvenir.
Tout est prêt.
On fabriquerait de petites villes au sein des caves et des greniers. Des ensembles d’immeubles ou de lotissements où nous serions réunis. À la manière dont on range une bibliothèque, on collerait un tel tout contre un autre. On imaginerait des conversations secrètes et immobiles. Des conversations en morse entre les parois fines des boîtes. Avec le temps, il s’inventerait sûrement de nouvelles histoires. On ne peut raconter le passé sans en modifier quelques bouts. Ce qu’on aurait laissé loin de notre vue prendrait petit à petit un nouveau rythme. Une nouvelle place pour se raconter, loin du tourbillon, en marge du présent. Mais ces fabulations ne seraient que la joyeuse preuve que la vie déambule encore quelque part entre ces rues désertes.
Dernier bout de scotch.
Déjà les souvenirs farandolent, percent les parois dans lesquelles on les avait emmurés. Le souvenir ressurgit. Lumière.