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AFFICHE_CVG_M1_V18_OK_BON_FINAL_VRAIMENT_LAST
Étudiants de l’ESA Saint-Luc Liège Master 1 en Communica...
107 En Féronstrée

Plafond
#11
Camille Bleker & Luna Pittau
Artistes sélectionnées dans le cadre de l’appel à projets
26644 Rue Saint-Gilles
On observe et on touche rarement cette surface plane qui surplombe nos corps. Ornée de moulures, parfois composée de verre, de lambris, ou encore revêtue de sa réplique, elle est le plus souvent enduite de plâtre et peinte d’un blanc fidèle aux parois. Elle clôt la pièce qui devient abri et nous cache le ciel. Une toiture se dissimule derrière elle, ou peut-être le sol sur lequel repose le lit d’un inconnu endormi. Difficile à atteindre, on ne l’approche que pour la (re)peindre ou la nettoyer, la chatouiller avec la brosse à toile d’araignée, la masser au rouleau à peinture.
Lorsque la fatigue et le doute envahissent nos corps dressés, c’est le moment de lui faire face. Nous adoptons une position vulnérable, nous sommes à plat. Nos yeux s’ouvrent et se ferment à intervalles irréguliers devant ce sol inversé qui nous garde et nous regarde. Il se pose comme limite à notre vision pensante et nous la renvoie brutalement : le plafond est une toile de projection et celle-ci se reflète dans nos yeux, nos pupilles pâlissent.
Au-dessus de nos têtes, une feuille de zinc autour de laquelle nous tournons progressivement en répétant nos gestes dans un sens puis dans l’autre. Nous altérons petit à petit cette matière qui protège et recouvre d’habitude les toitures. Tout comme nos corps, les papiers de verre s’épuisent et gagnent en précision. Notre détermination nous fait transpirer et la poussière de zinc dissoute dans l’eau dégouline sur nos mains et sur le sol. La zone centrale de la plaque où se concentrent nos efforts se révèle graduellement. Absorbées par cette surface en transformation que l’on frotte doucement, le temps a disparu dans le plafond.