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COLLECTION AUTOMNE-HIVER 1920-2900
#7
Manon de la Kethulle
Commissaire: Anna Ozanne
1591 En Féronstrée
Manon de la Kethulle explore les points communs entre l’installation artistique, le pop-up store et le fashion-show. Si le vêtement hétéronormé (et nord-européen), destiné à l’homme hétérosexuel, ne s’aventure pas dans des styles osés, il ose néanmoins les couleurs, les matières depuis un certain nombre d’années, tout en se calquant, par sécurité, aux mâles : le sport, le costume, l’uniforme, les circonstances exceptionnelles des vacances… Le vêtement masculin illustre à la fois la force, la rigueur et la discrétion esthétique attendues de l’homme moderne.
Manon trouve cela ennuyeux et ennuyant : est-ce que la masculinité est vraiment libre ? La masculinité doit être explorée et mise à nu. Animalité, poésie, amour, violence… suez ! Situation ambiguë, jeux de performances et blousons de cuir joueront des symboles multiples, des corps seront/ont été activés par les œuvres pendant le vernissage.
Sous la lumière morbide des projecteurs, l’homme fatal s’avance.
Le « coeur noir comme une salle de ciné »*
Sa démarche féline est déguisée de violence.
Il a sculpté son visage de poupée, grimé de cuir et d’acier.
Une voix émerge de la foule :
« J’ai traversé les tempêtes des siècles,
La cruauté du jour m’a cryogénisé,
Capitule devant mon blouson écorché ».
Les flashs rivés sur la scène n’ont rien vu de ce qui se tramait.
Les silhouettes défilent sur le podium,
Dilatées dans la torpeur d’une tension musclée.
Le plafond est haut comme un couvercle.
Le lendemain, encore crispées et émerveillées, les critiques analysaient cet univers torturé aux échos « néo-romantico-futuristes »**, ce monde où l’homme est une proie du désir des femmes pour des siècles.
* Spleen, album Les pleurs du mal, Dinos, 2018, 2’48“
** Article paru dans le The New York Times le 7 octobre 2850